Quelle est l’origine de votre nom de scène ?
On a envie de me croquer comme le « fameux biscuit »… Et la sonorité rappelle mes origines vietnamiennes.
Comment devient-on danseuse au Crazy Horse ?
J’ai connu le Crazy Horse grâce à un reportage à la télévision quand j’avais quinze ans. Quand j’ai découvert ces créatures magiques, je me suis dit qu’un jour je serai parmi elles. Pas le choix : ce rêve devait devenir ma vie !
Quelle femme êtes-vous lorsque vous dansez sur la scène du Crazy Horse ?
J’ai appris à me découvrir en tant que femme sur la scène du Crazy. Au fil des années, j’ai apprivoisé mon personnage et ma personnalité à la ville s’est mêlée à ma personnalité à la scène. Aujourd’hui, je suis en accord avec moi-même : je suis bien dans mes stilettos !
Tantôt femme fatale, tantôt vestale orientale, ce talent de comédienne, c’est inné chez une Crazy Girl ?
Pour ma part, la comédie, c’est une passion depuis toute petite ! J’y ai pris goût dans une école de spectacle lorsque j’avais dix ans et je n’ai plus jamais quitté les planches : j’ai pris des cours de théâtre et fait partie d’une troupe de jeunes Claudettes et à seize ans, j’ai commencé à gagner ma vie en cabaret. Sur scène, dans mes interprétations, je suis très spontanée, je respecte mes numéros mais j’ai toujours une part d’improvisation, de lâcher-prise inspiré par l’émotion de l’instant.
Est-ce qu’il y a un avant et un après Crazy Horse dans votre vie ?
Pour moi, vraiment ! Le Crazy a transformé ma vie, autant professionnellement que personnellement. J’ai quitté le sud de la France pour venir travailler au Crazy Horse à Paris. Un an après, j’ai été envoyée à Las Vegas pendant deux ans, c’est la plus belle expérience de ma vie ! Quand je suis revenue, c’est dans le staff du Crazy Horse que j’ai rencontré l’amour, j’ai vécu dix ans avec ce jeune homme. Et puis cela fait treize ans que je travaille au Crazy Horse, c’est devenu comme une grande famille, les liens sont forts et les mésententes font grandir.
Vous êtes danseuse au Crazy Horse. Avez-vous un rêve encore plus crazy à réaliser ?
Et bien oui, je rêve de pousser plus loin ma passion pour la comédie, que ce soit au théâtre ou devant une caméra. Passer d’une interprétation à l’autre lors des différents shows quotidiens est pour moi un régal. Je suis danseuse, bien sûr, la technique est ancrée en moi mais c’est le jeu, la comédie qui me fait vibrer chaque fois que je monte sur la scène du Crazy Horse.
Quelle valeur avez-vous envie de défendre lorsque vous dansez sur la scène du Crazy Horse ?
La confiance en soi. À mes débuts, j’avais des complexes. J’ai appris à m’accepter et à faire de mes défauts des forces. Aujourd’hui en dehors du Crazy, je donne des cours de danse de cabaret dans lesquels j’insiste sur l’acceptation et la confiance en soi. J’aime voir les filles entrer dans mon cours, oser faire quelque chose d’inédit pour elles, et ressortir une heure plus tard transformées.
Qu’est ce qui, au quotidien, continue de vous faire vibrer lorsque vous entrez au Crazy Horse ?
Je suis la plus heureuse des femmes quand je viens au Crazy ! J’adore arriver à cette adresse iconique, aller dans ma loge, me transformer, rejoindre les filles, retrouver la scène et le public, c’est un tout en fait. J’aime aussi mon rôle de capitaine qui m’aide à mieux connaître les filles et me donne des responsabilités différentes. Aujourd’hui je suis plus qu’épanouie. C’est un rythme très difficile mais c’est celui que j’aime.
Quel tableau du Crazy vous émerveille le plus ?
J’en interprète beaucoup mais Lay Laser Lay reste pour moi le plus intéressant car c’est celui qui m’offre la plus grande liberté de jeu. Dans ce numéro, je me permets vraiment de voyager dans mes émotions et d’emporter le public avec moi. Il est aussi très esthétique : nos corps sont mis en valeur sur un plan incliné, nos cheveux sont mouillés, nous portons un costume merveilleux et la lumière et la fumée créent une atmosphère dingue !
Découvrez Mika Do en vidéo :
Photos : Paul-Henri Pesquet, Antoine Poupel
Vidéo : Paul-Henri Pesquet
