SASSY À LA MODE
Danseuse Sassy à la Mode By Antoine Poupel
Les pointes et les tutus ? Elle connaît. Tokyo ? New York ? Par cœur. Alors que depuis sept années, Sassy est ballerine au prestigieux New York City Ballet, il est grand temps pour cette jeune femme à l’âme aventurière, de s’offrir un nouveau défi. Son expérience pourrait lui ouvrir les portes des compagnies du monde entier, mais c’est au Crazy Horse à Paris qu’elle choisit d’explorer sa sensualité et sa féminité, à travers un tout nouvel univers de danse.
Danseuse Sassy à la Mode By Antoine Poupel
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“J’ai toujours eu envie d’explorer un maximum de choses”
Danseuse Sassy à la Mode By Antoine Poupel
Danseuse Sassy à la Mode By Emilie Messaoud
“J'aimais cette idée de passer du prestigieux New York City Ballet à l’iconique Crazy Horse”
“Je suis passionnée par tout ce que la beauté englobe”
Danseuse Sassy à la Mode By Antoine Poupel

Quelle histoire se cache derrière votre nom de scène ?

Sassy est un diminutif de mon vrai prénom, auquel je suis habituée depuis toujours. À La Mode, c’est parce que j’aime la mode bien sûr. De manière générale, je suis passionnée par tout ce que la beauté englobe. C’est pourquoi je suis tombée amoureuse de tant de choses artistiques comme la mode donc, mais aussi le piano, ou encore le ballet.

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Je suis née à New York en 1997. J’ai eu la chance de goûter à deux cultures très différentes car j’ai grandi entre Tokyo et New York. Dès mes trois ans, mes parents m’ont inscrite à la danse classique et au piano : ces deux activités sont rapidement devenues des passions. La musique classique était mon premier amour, mais j’avais aussi tellement besoin d’être en mouvement que le ballet semblait parfaitement adapté pour moi. À l’âge de treize ans, j’étais certaine de vouloir être ballerine. À cette époque nous vivions à Tokyo : j’ai convaincu mes parents de me laisser partir en internat à New York pour étudier à la School of American Ballet, qui est l’école officielle rattachée au New York City Ballet. Cette compagnie d’excellence représentait mon rêve ultime. Jusqu’à dix-huit ans, j’ai vécu en dortoir loin de mes parents, en travaillant le plus dur possible pour atteindre ce but et j’ai eu la chance d’être sélectionnée parmi les vingt-cinq danseuses de ma classe. Les années passées au sein de cette compagnie ont été extrêmement dures. J’y ai appris la discipline dans tous les domaines de la vie. En parallèle, je continuais à étudier en prenant des cours de business et de psychologie à l’université le lundi.

Au bout de sept ans, j’ai eu envie de changement. Je suis d’un naturel curieux, j’ai toujours eu soif d’explorer un maximum de choses et de vivre dans des pays différents ; mais je savais que j’allais quitter une institution illustre alors je ne savais pas où aller. Je n’avais jamais pensé intégrer le Crazy Horse. C’est en voyant le spectacle lors d’un voyage à Paris que j’ai eu le déclic. J’étais intriguée et émerveillée, c’était très artistique, très spécial et très différent de ce que je connaissais. Quelques jours après, j’ai postulé par e-mail et j’ai appris qu’il y avait une audition deux mois plus tard. J’ai fait l’aller-retour New York-Paris en quarante-huit heures, j’ai passé l’audition et j’ai été retenue ! J’ai légèrement hésité car mes parents étaient tout à fait contre cette idée au départ. Mais ils savaient que, lorsque je m’engageais dans quelque chose, j’allais au bout. Je me sentais chanceuse et nerveuse car je quittais quelque chose que j’adorais pour quelque chose d’attirant mais dont j’ignorais tout. La seule certitude que j’avais c’était que j’allais grandir en tant que personne et en tant que danseuse sur cette nouvelle scène.

 

Comment avez-vous vécu votre première fois sur la scène du Crazy Horse ?

Bien… Un peu de stress au début car en coulisses les changements de costumes sont très rapides, les espaces sont étroits et il faut penser à beaucoup de choses ! Pour moi, ce n’était pas un challenge physique car la danse classique était très exigeante à ce niveau. Par contre, ce qui m’a demandé un effort, c’est la concentration pour que tout soit bien organisé et pour ne rien oublier !

 

Nouvelle scène, nouveaux costumes, nouveau public. Comment vous sentez-vous dans l’intimité du temple de la féminité parisienne ?

Au New York State Theater, j’avais l’habitude de danser pour une audience de deux milles personnes située au-delà de l’orchestre. Autant dire que vous ne les voyez pas, vous devez les imaginer ! Ici au Crazy Horse, la connexion avec le public est immédiate, je trouve cela très intéressant. Quant à la nudité, c’est la dernière chose à laquelle je pense ! Les costumes et les jeux de lumière qui nous habillent sont splendides.

 

Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas sur la scène du Crazy Horse ?

J’ai besoin de bouger sans cesse, déjà par nature, et ensuite pour entretenir mon corps. J’ai une passion pour le Pilates, dont je suis professeure certifiée. Je fais aussi du yoga, de la natation et je continue à prendre des cours de danse classique. Ma passion pour la mode grandissant, je me suis inscrite à l’Institut Français de la Mode pour y préparer un diplôme.

 

Parmi les numéros de groupe de Totally Crazy! lequel est votre favori ?

Ce que j’aime dans ce show c’est justement que chaque numéro propose un univers et un challenge différents au niveau artistique et technique. Mon tableau préféré est Reine des Cœurs. Il est positif, joyeux, il arrive juste après l’ouverture et met immédiatement une ambiance de fête. C’est aussi l’occasion d’avoir un premier eye contact avec le public !

 

Découvrez Sassy à la Mode en vidéo : 

Photos : Antoine Poupel, Emilie Messaoud

Vidéo : Paul-Henri Pesquet