LIZA STARDUST
Danseuse Liza Stardust By Paul-Henri Pesquet
Here’s your pixie dust… (« Voici ta poudre de fée »), lui soufflait sa mère en agitant ses doigts devant son front avant chaque audition pour lui donner confiance. Vingt ans plus tard, le charme opère plus que jamais : c’est sous le nom de Liza Stardust qu’elle propage sur la scène du Crazy Horse sa poussière d’étoile tout droit venue d’Australie.
Danseuse Liza Stardust By Paul-Henri Pesquet
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“Je pense que ma danse et ma féminité vont beaucoup évoluer sur cette scène”
Danseuse Liza Stardust By Antoine Poupel
Danseuse Liza Stardust By François Goizé
“Dans ce monde, les mots « féminité » et « force » sont rarement associés alors qu’ils peuvent être presque synonymes !”
“Notre corps mérite d’être aimé de manière inconditionnelle comme une mère aime son enfant”
Danseuse Liza Stardust By Paul-Henri Pesquet

 

Quelle histoire se cache derrière votre nom de scène ?

Liza fait référence à Liza Minnelli, actrice, chanteuse et danseuse américaine, qui est mon inspiration de toujours. C’est une fierté et un honneur de monter sur scène en portant son prénom. Stardust fait référence aux célèbres Stardust Showgirls de Las Vegas. Au sens littéral, stardust signifie poussière d’étoile, cette dimension poétique me plaît – et me touche personnellement – beaucoup.

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Je suis née en Australie, d’une mère danseuse et d’un père musicien. La danse est entrée dans ma vie dès le berceau. À dix-huit semaines, j’étais déjà inscrite dans une agence de talents. Mon parcours scolaire était le même que les autres enfants de mon âge mais en parallèle j’étais comédienne, modèle et danseuse.

 

Dès mes deux ans, ma mère et ma tante m’ont donné des cours de danse. À dix ans, en voyant West Side Story à Broadway, j’ai su que je voulais faire ma carrière sur scène. À partir de là, je n’ai eu qu’une chose en tête : améliorer de toutes les manières possibles tous les aspects de ma danse. Huit ans plus tard, alors que je poursuivais des études supérieures de danse, j’ai entendu parler pour la première fois du Crazy Horse qui faisait une tournée en Australie. Toutes les danseuses de mon entourage sont allées voir le spectacle. ‘’Absolutly amazing!’’ : voilà ce qu’elles avaient toutes à la bouche en sortant.

 

Depuis toute petite, j’entendais les gens dire que je serai show girl à Paris, alors tout ceci commençait à prendre forme dans ma tête et je me suis mise à penser qu’un jour peut-être… je serai Crazy Girl !

 

On rêve d’être une petite souris lors d’une audition pour le Crazy Horse, vous nous racontez la vôtre ?

Je suis surentrainée aux auditions depuis que je suis petite. Mais au Crazy Horse, l’audition est une improvisation totale ! Vous montez sur scène sans avoir la moindre idée de la musique, de ce que vous allez faire et de ce qu’on attend de vous. Ce qui est stressant mais à la fois grisant, car il y a juste à se faire plaisir, danser et être soi-même. Toutes les danseuses qui se présentent ici ont un niveau exceptionnel, donc ce qui fait la différence c’est votre personnalité et comment vous l’utilisez dans la danse.

 

Quelle femme êtes-vous lorsque vous dansez sur la scène du Crazy Horse ?

Le premier mot qui me vient est « forte » ; et terriblement féminine aussi. Je n’ai que vingt-trois ans alors je pense que ma danse et ma féminité vont beaucoup évoluer sur cette scène. Dans ce monde, les mots « féminité » et « force » sont rarement associés, alors qu’ils peuvent être parfois synonymes !

 

Quelles sont vos plus grandes inspirations en danse ?

Mes plus grandes inspirations sont tout d’abord ma mère et ma tante, qui ont fait de belles carrières de danseuses et m’ont entrainée depuis mes deux ans. Elles ont aussi modelé ma culture artistique. Très tôt, elles m’ont montré les spectacles de Bob Fosse, grand chorégraphe et metteur en scène de musical américain. Liza Minnelli est, quant à elle, vite devenue ma référence ultime. À l’image d’Audrey Hepburn et Maryline Monroe, les artistes de cette génération ont créé les classiques d’Hollywood, ce sont des icônes. C’est abreuvée de telles références que j’ai construit ma vision de la danse.

 

Qu’avez-vous fait de plus crazy dans votre vie ?

Traverser le monde juste pour se rendre à une audition est crazy ; mais ne pas le faire l’aurait été aussi. Prendre cet avion pouvait paraître déraisonnable ; mais ne pas le prendre aurait été une folie, un non-sens, pour moi. Je crois que c’est important d’être un peu crazy dans la vie lorsque cela signifie accepter une part de risque pour atteindre ses objectifs. C’est ce qui nous fait grandir.

 

 

Avez-vous un truc contre le trac ?

Je porte toujours un petit ange sur moi. C’est ma mère qui me l’a offert avant mon départ sur le bateau de croisière. Il est accompagné d’un message qui dit « que tes vœux se réalisent ». J’ai l’impression qu’il me protège et qu’il est en train de devenir mon porte-bonheur.

 

En tant que femme et danseuse de cabaret, quel est votre rapport à votre corps ?

Notre corps mérite d’être aimé de manière inconditionnelle comme une mère aime son enfant. Je traite mon corps comme j’aimerais être traitée moi-même. La vie est trop courte pour s’encombrer de pensées négatives sur soi-même. Notre corps est notre vaisseau, c’est là où l’on vit, il fait tant pour nous… Il mérite qu’on en prenne soin et qu’on le respecte.

 

Parmi les numéros de groupe de Totally Crazy!, lequel est votre favori ?

Scanner me plait énormément : ce numéro comprend une grande part d’improvisation et chaque soir, j’ai la sensation d’interpréter une nouvelle chorégraphie. Il demande beaucoup de lâcher-prise et de don de soi. Il nécessite de mettre en valeur nos atouts de danseuse, mais aussi de femme. Pour certaines ce sera un mouvement de chevelure, pour d’autres une ligne de jambe irréprochable. Chaque soir, selon les danseuses, Scanner montre un visage différent.

 

 

Découvrez Liza Stardust en vidéo : 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Antoine Poupel, François Goizé

Vidéo : Paul-Henri Pesquet