Cookie Cupckake
Danseuse Cookie Cupcake By Paul-Henri Pesquet
Ce jour-là, dans une église mormone de la campagne australienne, alors que l’assemblée déclame des cantiques avec retenue, une fillette se lève et danse, emportée par une énergie incontrôlable. Pour elle, danser est plus qu'un plaisir, c'est une nécessité. Depuis, Cookie Cupcake a suivi ce chemin avec passion, jusqu'à la scène du Crazy Horse, où elle laisse éclater sa personnalité brillante et chatoyante, offrant au public une véritable gourmandise pour les yeux.
Danseuse Cookie Cupcake By Paul-Henri Pesquet
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“Je me sens libre d’exprimer toute ma sensualité sans retenue”
Danseuse Cookie Cupcake By Antoine Poupel
Danseuse Cookie Cupcake By François Goizé
“Les femmes ont la capacité de surmonter les obstacles pour atteindre leurs rêves”
“Je veux incarner la joie et le plaisir de danser”
Danseuse Cookie Cupcake By Paul-Henri Pesquet

Quelle histoire se cache derrière votre nom de scène ?
Je suis Cookie Cupcake parce que je suis incapable de résister à une jolie pâtisserie et parce que j’aime prendre la vie du côté sucré ; avec douceur, légèreté et humour ! Sur scène, je suis un peu comme une friandise généreuse et colorée qu’on savoure pendant le spectacle.

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?
Je viens d’une région bucolique proche de Melbourne, en Australie, un mélange de plages et de fermes. J’ai commencé la danse à l’âge de six ans et dès ce moment j’ai compris que c’était mon destin. Mais mon parcours n’a pas toujours été simple, j’ai eu deux difficultés majeures à surmonter. La première a été de grandir dans une communauté très stricte où les rôles de la femme étaient à l’opposé de la vie d’artiste à laquelle j’aspirais ; la seconde de vivre avec un TDAH, trouble du déficit de l’attention, qui a rendu les choses plus complexes pour moi, mais aussi plus gratifiantes.

J’avais seize ans lorsque j’ai entendu parler du Crazy Horse pour la première fois. Je devais interpréter But… I am a good Girl pour un concours de danse. Mon professeur m’a montré une vidéo du Crazy Horse et m’a demandé de m’imaginer dans la peau d’une show girl. À l’époque j’étais trop jeune pour capter toutes les subtilités de ce rôle mais cette idée ne m’a plus jamais quittée ! Au fil des années le Crazy Horse est devenu mon but ultime. J’étais déterminée, je savais que je ferai partie de cette troupe, un jour ou l’autre.

Après le lycée, j’ai étudié au Ministry of Dance à Melbourne et fait mes premières expériences professionnelles à Disneyland à Tokyo et à Shanghai. À mon retour en Australie, j’ai commencé à enseigner la danse. J’adorais ça mais les exigences des écoles étaient telles que je n’avais plus de temps pour danser. Je sentais que j’étais sur la mauvaise voie alors j’ai démissionné et le lendemain, j’ai vu que le Crazy Horse recrutait ! Je n’ai pas réfléchi : j’ai pris un billet d’avion et j’ai foncé, et me voilà !

 

Quelle femme êtes-vous lorsque vous êtes sur la scène du Crazy Horse ? 

Au début, je pensais que je devais jouer un rôle. Mais j’ai compris que la meilleure version de Cookie Cupcake, c’est moi-même. J’aime m’amuser sur scène, partager ma joie avec le public. Je me sens libre d’être qui je suis, et je pense que c’est ce qui se ressent dans mes performances : une femme heureuse, authentique, et pleine de vie.

 

Quel message souhaitez-vous partager avec le public ? 

Quand je suis sur scène, je veux incarner la joie et le plaisir de danser. Mais j’ai aussi un autre message. J’ai grandi en pensant que je n’aurais peut-être jamais ma place sur scène à cause de mon TDAH. C’est pour cela qu’au fond de moi, j’espère montrer à d’autres femmes qu’elles ont la capacité de surmonter les obstacles pour atteindre leurs rêves.

 

En tant que Crazy Girl, quelle est votre vision de la féminité ?

J’ai grandi avec l’idée que la femme devait montrer son corps le moins possible et être avant tout au service de son mari et de sa famille. La féminité, telle que je l’ai connue, était sous contrôle, voire invisible. Depuis que je danse au Crazy Horse, j’ai découvert une féminité différente, une puissance que je n’aurais jamais imaginée. Ici, je me sens forte, confiante, libre d’exprimer toute ma sensualité sans retenue.

 

Quel tableau du show Totally Crazy! vous émerveille le plus ?

Mon tableau préféré est Baby Buns. C’est léger, joyeux, et j’adore la musique ! Mais j’ai aussi un faible pour But… I am a good Girl, car c’est grâce à ce tableau que j’ai découvert le Crazy Horse. Il a une place particulière dans mon cœur.

 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Antoine Poupel, François Goizé