BANNY
BONDIEU
Banny Bondieu by Paul-Henri Pesquet
En 2015, elle intègre la troupe du Crazy Horse presque par hasard. Un an plus tard, l’amour et la nature lui insufflent ce désir viscéral que rien ne surpasse : celui d’être mère. La danseuse quitte alors le Crazy Horse sans se rendre compte qu’elle se détourne de la scène de sa vie. Banny Bondieu a eu besoin de s’éloigner de son rêve pour mieux le reconquérir plusieurs années plus tard, avec la soif de convaincre et la rage de réussir.
Banny Bondieu by Paul-Henri Pesquet
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Nationalité
Française
Première date au Crazy
24 Mars 2015
Signe astrologique
Scorpion
Principale qualité
La générosité
"On me donnerait "le bon dieu sans confession"... Apparence ou réalité́, je ne peux pas vous en dire plus!"
Banny Bondieu by Michel Dierickx
Banny Bondieu by Michel Dierickx
"Je me suis battue pour revenir au Crazy Horse"
"La précision, la rigueur, le niveau technique, esthétique et conceptuel du Crazy me manquaient"
Banny Bondieu by Paul-Henri Pesquet

Quelle est l’origine de votre nom de scène ?

Mon nom de scène fait miroir à mon visage d’ange car « on me donnerait le bon dieu sans confession » ! Apparence ou réalité, je ne peux pas vous en dire plus !

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

J’ai commencé la danse modern jazz à six ans en même temps que la gymnastique artistique. Une fois, avec une de mes copines, on s’est imaginées professeures de danse. Depuis ce jour, j’ai su que la danse serait ma vie : je serai professeure de danse ! Après le baccalauréat, j’ai fait l’école Rick Odums à Paris, puis passé l’Examen d’Aptitude Technique et enfin suivi les deux ans de formation du Diplôme d’Etat. Après ce cursus, j’avais acquis un bagage technique, pédagogique et théorique qui me permettait d’enseigner la danse de manière professionnelle, mais je sentais qu’il me manquait une expérience de la scène à transmettre. J’ai donc intégré une formation hip hop et passé de multiples auditions. C’est alors que ma passion pour la scène s’est révélée et mon objectif d’enseigner s’est éloigné.

 

Comment êtes-vous entrée au Crazy ?

J’ai eu deux histoires différentes avec le Crazy Horse. La première fois, en 2015, je cherchais à tout prix des expériences scéniques et je suis tombée sur l’audition du Crazy Horse. Correspondant à tous les critères requis, j’ai été prise tout de suite mais je ne suis restée qu’un an. C’est dans les années qui ont suivi, loin du Crazy Horse que j’ai réalisé que cette maison correspondait en tous points à mon idéal. La précision, la rigueur, le niveau technique, esthétique et conceptuel du Crazy me manquaient énormément, alors en 2018, je me suis battue corps et âme pour y entrer une deuxième fois !

 

On rêve d’être une petite souris lors d’une audition au Crazy Horse, vous nous racontez la vôtre ?

Ah ! J’ai justement une anecdote rigolote à ce propos ! Lors de l’audition au Crazy Horse, les danseuses doivent bien entendu dévoiler leur corps. J’avais choisi un joli string en dentelle mais, comme il me semblait trop transparent, j’en avais mis un autre en dessous, qui était noir avec effet seconde peau. Malheureusement, celui-ci avait un côté plus large que l’autre, ce qui produisait sur scène un effet d’optique qui déformait l’une de mes fesses. Cette déformation a suscité beaucoup de questionnements du côté du jury ! L’une d’elles a fini par venir au plus près pour éclaircir ce drôle de phénomène et se rendre compte que j’avais en fait deux strings ! Ce n’était donc pas ma fesse qui était mal taillée mais bien le string !

 

Quel est le moment de votre vie dont vous êtes le plus fière ?

C’est peut-être en ce moment-même car dans quelques minutes, je vais signer un CDI avec le Crazy Horse. Cela fait suite à un parcours de trois ans de travail acharné et de persévérance que j’ai vécu comme un combat pour concrétiser mon rêve. Alors en plus d’une joie immense, cela me procure beaucoup de fierté.

 

Oiseau de nuit et maman de jour, une aventure fantastique ou schizophrénique ?

Fantastique ! Il est vrai qu’au quotidien, le rythme est soutenu. Je me couche après les spectacles vers 1h du matin et mon fils me réveille à 6h30. Les nuits sont courtes mais je me rattrape lors de petites siestes ! Le plus important pour moi est de me réserver chaque jour des temps de qualité avec mon fils et des moments pour me réaliser en tant que danseuse. C’est grâce à cet équilibre quotidien que je me sens une femme et une maman épanouie.

 

Quel tableau du Crazy vous émerveille le plus ?

Lay Laser Lay ! Ce qui me plaît particulièrement au Crazy Horse, c’est le fait que chaque tableau soit la représentation d’un concept et d’une facette de la féminité. Dans Lay Laser Lay, tout me fascine ! Cette roue qui tourne, la position de la danseuse en hauteur par rapport au public, l’énergie dans laquelle elle se trouve, les lasers, la fumée… c’est un numéro extraordinaire !

 

Découvrez Banny Bondieu en vidéo : 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Michel Dierickx
Vidéo : Paul-Henri Pesquet