Quelle est l’origine de votre nom de scène ?
Mon prénom « Etta » fait référence à Etta James, qui est la voix féminine que j’aime le plus au monde. Et mon nom « D’Amour » parle de lui-même !
Quelle est votre histoire avec la danse ?
Petite fille, j’étais déjà très sportive ! Je pratiquais le foot, la gym, le surf et le plongeon à très haut niveau. À douze ans, j’assiste à un ballet et c’est une révélation pour moi : je veux être danseuse ! À seize ans, je quitte le cocon familial sur la Sunshine Coast en Australie pour rejoindre une école de danse située sur la Gold Coast. Là-bas, le rythme est infernal : je danse de 9 h à 18 h tous les jours et le soir je prépare mon bac par correspondance. Plus tard, je m’engage en tant que danseuse sur un bateau de croisière et c’est au moment de signer mon contrat que je reçois le mail du Crazy Horse qui m’invite à passer l’audition. Quelques mois plus tard, j’emballe toute ma vie dans une énorme valise et je vole jusqu’à Paris.
L’ambiance dans les loges avant le lever de rideau… Totally Crazy ou ultra concentrée ?
Certains soirs, l’ambiance est vraiment électrique, une énergie folle parcourt les loges et d’autres soirs, les filles sont chacune dans leur bulle, concentrée sur leur rôle.
Quelle est la chose la plus importante pour vous dans la vie ?
Cela peut paraître simpliste mais faire ce que j’aime, entourée des gens que j’aime est le plus important pour moi. Et puis rire ! Le but de la vie n’est-il pas de passer des bons moments et de rire ?
Vous qui venez d’Australie, pourquoi avoir choisi de travailler au Crazy Horse ?
Tout a commencé avec le film Burlesque (2010) que j’ai vu des centaines de fois quand j’étais adolescente. Comme l’héroïne interprétée par Christina Aguilera, mon rêve était de devenir danseuse dans un magnifique cabaret. Alors quand j’ai eu l’âge de travailler, j’ai cherché comment réaliser ce rêve dans la vraie vie sachant qu’en Australie, les spectacles de cabaret ne sont pas dans la culture du pays. C’est alors que j’ai entendu parler du Crazy Horse. C’est devenu une obsession, mon objectif numéro un.
Est-ce que vous vous sentez nue lorsque vous êtes sur la scène du Crazy Horse ?
La notion de nudité est assez paradoxale chez moi. Par exemple, je n’irais jamais topless à la plage, je suis bien trop pudique pour ça, mais ici, sur scène, j’ai deux cents paires d’yeux tournés vers moi et ça ne me pose aucun problème. C’est à la fois étrange et facile à comprendre : ici la nudité est différente, c’est un art.
Comment construit-on une vie amoureuse lorsqu’on incarne un fantasme international ?
Pour moi, ce n’est pas un problème car mon histoire d’amour est étroitement liée à mon histoire avec le Crazy Horse. Deux mois après mon arrivée à Paris, mon copain a décidé de venir d’Australie pour s’installer ici et il a presque aussitôt été embauché pour le show : c’est James Fenwick, le talentueux interprète du numéro d’attraction ! Travailler et vivre ensemble ici nous rend plus forts car dans les moments difficiles où notre pays et nos familles nous manquent, on se comprend et on se soutient.
Quel tableau du Crazy vous émerveille le plus ?
Lay Laser Lay est de loin mon préféré ! La nuit avant mon audition j’ai regardé le show pour la première fois et ce tableau m’a vraiment mis une claque. J’aime tout en lui. Il est authentique, profond et si artistique que tu ne peux pas rester de marbre en le voyant. C’est le premier solo que l’on m’a confié et depuis que je le danse, je me sens différente sur scène, comme si j’avais trouvé ma place.
Découvrez Etta d’Amour en vidéo :
Photos : Rémi Desclaux, Antoine Poupel, Paul-Henri Pesquet
Vidéo : Paul-Henri Pesquet