GINGER KNOCKOUT
Ginger Knockout by Paul-Henri Pesquet
Elle grandit au bord de la mer aux Pays-Bas. Dans son minuscule village, bien loin des lumières féeriques des théâtres, on lui dit que danseuse professionnelle n’est pas un vrai métier. Vingt ans plus tard, elle fait pourtant danser sa chevelure rousse et vibrer son je ne sais quoi d’absolument craquant sur la scène mythique du Crazy Horse. Attention à l’effet Ginger Knockout qui pourrait bien vous mettre K.-O. dès le numéro d’ouverture…
Ginger Knockout by Paul-Henri Pesquet
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“Knockout, c’est l’effet que je produis quand j’entre en scène”
Ginger Knockout by Michel Dierickx
Danseuse Ginger Knockout by Rémi Desclaux
“La vie est bien plus exaltante avec un grain de folie!”
“J’ai découvert une nouvelle facette de ma danse mais aussi de ma personnalité grâce à mon solo”
Ginger Knockout by Paul-Henri Pesquet

Quelle histoire se cache derrière votre nom de scène ?

Ginger reflète les teintes de ma chevelure rousse. Mais il se trouve aussi que l’une de mes plus grandes inspirations est Ginger Rogers ! Knockout porte un double sens, il signifie « mettre K.-O. » et « canon ». Selon Andrée Deissenberg, c’est l’effet que je produis quand j’entre en scène. J’adore mon nom de scène !

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Petite, je ne tenais pas en place. Ma mère a eu l’idée de m’inscrire à la danse classique à l’âge de quatre ans pour canaliser mon énergie. C’est devenu rapidement addictif, je me passionnais chaque semaine pour une nouvelle danse, alors j’ai exploré la comédie musicale, le hip hop, le jazz et bien d’autres… À douze ans, je me suis inscrite à l’académie professionnelle de danse d’Amsterdam. Entre les deux heures quotidiennes de train qui reliaient mon petit village à la capitale, je suivais le cursus scolaire classique le matin et je dansais l’après-midi. Après le lycée, j’ai continué mes études en arts de la scène pendant quatre ans. Le rythme était encore plus soutenu : je dansais, chantais et jouais la comédie de neuf heures le matin à vingt-trois heures le soir. Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai commencé à travailler en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Corée du Sud… et maintenant en France. C’est lors de mes voyages que j’ai découvert l’univers du cabaret. Un jour, alors que je passais la porte pour commencer un contrat à Strasbourg, une fille m’a dit « Mais qu’est-ce que tu fais ici toi ? Ta place est au Crazy Horse ! ». Et un an après au même endroit, le même scénario s’est reproduit avec une autre fille. Ce qui est incroyable, c’est qu’à l’époque, je ne connaissais le Crazy Horse qu’au travers du clip de Beyoncé Partition, dans lequel elle reprend les tableaux du show ! Quelques mois plus tard, je me suis présentée à l’audition pour tenter ma chance, et Bingo!

 

On rêve d’être une petite souris à une audition du Crazy Horse… Vous nous racontez la vôtre ?

C’était génial ! J’étais tout d’abord éblouie et un peu impressionnée par ce lieu, pourtant plutôt petit, comme un écrin. Puis je me suis retrouvée seule sur scène à improviser pendant une minute et j’ai adoré ! J’ai choisi de dévoiler ma personnalité en offrant une performance de freestyle très expressive, et ça a marché !

 

Qu’est-ce qui vous fait vibrer lorsque vous passez la porte du Crazy Horse ?

Au départ, j’étais très concentrée sur ma préparation, ce que je devais faire et comment interpréter mon solo. Mais en fait, dès ma première rencontre avec le public, tout a changé en moi. Découvrir les visages souriants lors du numéro d’ouverture en tenue de garde anglaise et entendre les applaudissements enjoués me rendent si heureuse que dès que je passe la porte du Crazy Horse aujourd’hui, je n’ai qu’une hâte, c’est d’être sur scène pour retrouver cette sensation !

 

Selon vous, qu’est-ce qui est crazy et qu’est ce qui ne l’est pas ?

Pour moi, le côté crazy se cache dans des petites choses du quotidien, simples, drôles et spontanées comme sauter dans un train pour faire une surprise à un ami. Les petites touches de folie rendent la vie excitante et joyeuse !

 

Qu’avez-vous découvert sur vous-même en devenant danseuse au Crazy Horse ?

J’ai beaucoup évolué en très peu de temps depuis que je danse ici, en partie grâce à mes solos. J’ai d’abord performé dans Miss Astra qui demande d’être joyeuse, pétillante, avec une touche de sexy. Cela me paraissait plutôt facile et naturel. Puis j’ai eu le rôle de danseuse centrale dans Reine de Cœurs, numéro dans lequel on retrouve le même ADN. C’est lorsque que j’ai appris Crisis? What Crisis!, qui est beaucoup plus éloigné de ma personnalité, que les lignes ont bougé en moi. C’est un personnage qui se prend au sérieux, une business woman puissante, qui sait être sexy sans sourire. J’ai découvert une nouvelle facette de ma danse mais aussi de ma personnalité grâce à ce solo que j’aime de plus en plus. Par ricochet, mon interprétation de Miss Astra a changé elle aussi. Elle est toujours aussi joyeuse mais plus subtile, avec des nuances plus profondes.

 

Parmi les numéros du spectacle Totally Crazy! lequel est votre favori ?

Quand j’ai vu le show pour la première fois, c’est en découvrant le numéro But I Am a Good Girl que j’ai su que je voulais danser ici. J’étais époustouflée autant par son côté sportif qu’artistique : il faut être super athlétique et en même temps savoir jouer avec les expressions du visage. C’est toujours un régal de le regarder !

 

Découvrez Ginger Knockout en vidéo : 

 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Rémi Desclaux

Vidéo : Paul-Henri Pesquet