SUNNY ROCKSTAR
Sunny Rockstar by Léon Prost
Quand Sunny Rockstar entre en scène, c’est comme si un rayon de soleil venait déchirer l’obscurité. Derrière sa chevelure blond platine, sa peau de porcelaine et son regard glamour, elle cache un feu intérieur indomptable prêt à embrasser la nuit et embraser vos sens. Sur scène, elle célèbre chaque instant comme le dernier, laissant sa lumière guider chacun de ses pas.
Sunny Rockstar by Léon Prost
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“Je me suis sentie libre de poursuivre mon rêve et je me suis lancée !”
Sunny Rockstar by Marian Furnica
Sunny Rockstar by Léon Prost
“Ce qui doit guider nos choix dans la vie, c’est la recherche de notre propre bonheur.”
“Je sens en moi la force et le soutien de mes aïeules à tous les moments de ma vie.”
Sunny Rockstar by Léon Prost

Quelle histoire se cache derrière votre nom de scène ? 

Une personne m’a dit un jour « tu es un soleil déguisé en lune ». J’ai trouvé cela très beau. Je me sens solaire, j’aime le soleil et tout ce qu’il représente, d’où le choix de « Sunny » pour moi. « Rockstar » vient de mon père qui avait un groupe de rock dans les années 2000. Il m’a transmis l’amour de la scène et ce tempérament un peu rebelle. J’ai commencé la scène à dix-huit ans à peine et je n’en faisais qu’à ma tête !

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Mon histoire avec la danse est très liée au pays dans lequel je suis née. En Ukraine, comme dans tous les pays post-soviétiques, le système est très strict pour les danseuses professionnelles. Très tôt, j’ai déclaré à ma famille que je serai danseuse étoile. J’en étais intimement persuadée donc j’ai commencé à prendre des cours de danse classique. Dans mon pays, il n’est permis d’étudier la danse classique dans les conservatoires que jusqu’à dix ans. Ensuite, si tu souhaites poursuivre une carrière de danseuse, alors tu as une seule et unique chance : à l’âge de dix ans, il te faut réussir le concours d’entrée à l’école supérieure de danse classique, la seule du pays. À l’examen, ils observent avant tout ta morphologie, convaincus que certains corps sont naturellement faits pour la danse classique. S’ils estiment que ton corps devra subir trop de contraintes pour cette carrière, alors tu ne passes pas la première étape. Ce qui a été mon cas. J’ai continué la danse malgré tout car j’étais passionnée mais j’ai exploré d’autres styles comme la danse contemporaine, le jazz et même l’acrobatie et j’ai commencé à envisager une carrière différente, loin de la danse. L’année de mes seize ans, la guerre a éclaté en Ukraine. À l’époque, je vivais avec ma grand-mère, ma tante et mon cousin à Kiev et ma mère vivait déjà en France depuis six ans. Nous sommes tous partis la rejoindre à Avignon. Là-bas, après une première année bouleversante où j’avais perdu tous mes repères, j’ai rencontré les troupes de danse du conservatoire d’Avignon et de l’Opéra Grand Avignon et j’ai réalisé qu’ici en France, être danseuse professionnelle était possible pour moi. Je me suis sentie libre de poursuivre mon rêve et je me suis lancée !

 

On aimerait être une petite souris lors d’une audition du Crazy Horse, vous nous racontez la vôtre ? 

J’ai passé deux fois l’audition du Crazy Horse. La première fois, j’avais à peine 18 ans et je n’avais jamais dansé en talons. J’ai acheté mes premiers talons pour l’audition du Crazy Horse. Très naïvement, j’y suis allée sans préparation. Je ne m’étais pas rendu compte de la renommée internationale du lieu et surtout du niveau de danse exigé. Il y avait plus de deux cents danseuses et j’ai malgré tout passé la première étape. Je n’ai finalement pas été retenue mais ils ne m’ont pas fermé les portes, ils m’ont conseillé de travailler davantage. Un an après, la deuxième fois était la bonne après une reprise sérieuse de la danse et une expérience solide en cabaret à Sète.

 

Qui est Sunny Rockstar ?

Sunny Rockstar est encore très jeune, elle est née il y a seulement quelques mois donc elle se découvre doucement. Pour le moment sur scène, je suis moi-même. La scène est le seul endroit où je peux être moi-même à 100%, plus que dans la vie quotidienne. Donc je pense que Sunny trouvera sa personnalité mais c’est certain qu’elle sera très empreinte de la mienne.

 

Quel est votre rituel avant de monter sur scène ?

C’est un échauffement mêlé à de la méditation qui me permet de ressentir les moindres parties de mon corps au rythme de ma respiration. Les journées apportent leur lot de réflexions, doutes et frustrations… Je sors tout ça de ma tête avant le lever de rideau car je veux vivre l’instant à 100%, et célébrer chaque seconde sur scène où plus rien d’autre n’existe.

 

Quelles femmes sont une inspiration pour toi ?

Les femmes de ma famille. J’ai grandi en Ukraine, élevée par une famille de femmes fortes qui ont mené des combats. Mon arrière-grand-mère par exemple a traversé deux guerres mondiales et des famines. Je sens en moi la force et le soutien de mes aïeules à tous les moments de ma vie, même les plus sombres. Me souvenir d’elles me rappellent chaque jour qui je suis, quelles sont mes origines et quel sang coule dans mes veines.

 

Quel message aimeriez-vous transmettre au public lorsque vous dansez ?

Il faut suivre son cœur, ne pas écouter sa tête. Ce qui doit guider nos choix dans la vie, c’est la recherche de notre propre bonheur.

 

Quel tableau du show Totally Crazy! vous émerveille le plus ?

Le solo qui m’a le plus marquée dans le show Totally Crazy! est Striptease moi. J’aime l’alchimie qui se dégage entre les deux danseuses, le jeu subtil entre le masculin et le féminin. C’est un numéro ultra glamour qui porte un message fort : il raconte que les femmes et les hommes ressentent les mêmes émotions mais les expriment différemment. C’est le langage qui change, pas le fond. C’est magnifique, c’est un numéro que j’aimerais beaucoup explorer.

 

Photos : Léon Prost, Marian Furnica