TINA
TOBAGO
Tina Tobago by Paul-Henri Pesquet
Voici une danseuse qui, dès qu’elle le peut, quitte ses Louboutin et court travailler au bloc opératoire! Oui, vous avez bien lu. Qui est cette femme mystérieuse à la fois infirmière et Crazy Girl? Tina Tobago joue avec talent de sa personnalité double mais entière. Sa capacité à passer d’une nature tout en profondeur à une expression scénique solaire vous laissera les pieds sur Terre mais la tête dans les étoiles…
Tina Tobago by Paul-Henri Pesquet
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Nationalité
Française
Première au Crazy
6 Avril 2017
Muse
Jessica Rabbit
Occupation préférée
Jeux vidéos
"Ce désir de scène, je l’ai depuis toujours"
Danseuse Tina Tobago Crazy Horse By Emilie Messaoud
Tina Tobago by François Goizé
"Tout est une question d’équilibre"
"Tina Tobago exprime, de manière plus exubérante, toutes les facettes de la femme que je suis"
Tina Tobago by Paul-Henri Pesquet

Quelle est l’origine de votre nom de scène ?

« Tina » fait référence à ma chevelure féline façon Tina Turner.  « Tobago »  est une île paradisiaque au large des Antilles qui rappelle mes origines guadeloupéennes.

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Je n’ai pas d’histoire avec la danse ! J’ai une histoire avec la gymnastique rythmique que j’ai pratiquée de mes cinq à mes vingt-six ans et qui m’a menée jusqu’aux championnats de France. Ceci dit, j’ai toujours secrètement rêvé d’être danseuse, une passion héritée de ma mère qui était professeure de danse. Après ma carrière de gymnaste, je me suis rapprochée des danses latines comme la salsa et je suis très vite devenue professeure en parallèle de mon métier d’infirmière. Puis c’est à vingt-huit ans, après des années de doutes, que j’ai enfin osé passer l’audition du Crazy Horse, et me voilà danseuse professionnelle !

 

Quelle femme êtes-vous lorsque vous dansez sur la scène du Crazy Horse ?

En arrivant à vingt-huit ans au Crazy Horse, j’étais déjà une femme qui avait grandi et s’était épanouie ailleurs. Sur scène, je dépose mon bagage personnel et émotionnel entre les mains de Tina Tobago afin qu’elle exprime, de manière plus exubérante, toutes les facettes de la femme que je suis.

 

Daniela le jour et Tina la nuit : avez-vous deux personnalités ?

Pour moi les deux sont à la fois indissociables et très différentes. Par exemple, j’ai toujours été très maternelle et pris soin des autres. Ce sont des qualités intrinsèques à mon métier d’infirmière, mais dans le métier de danseuse de cabaret, elles n’ont pas lieu d’être. En travaillant le personnage de Tina Tobago, j’ai appris à estomper certains aspects de Daniela et à en faire émerger d’autres. Je fais ce travail avec beaucoup de prudence pour ne pas me perdre : tout est une question d’équilibre.

 

Qu’avez-vous découvert sur vous-même en devenant danseuse de cabaret ?

J’ai découvert que je pouvais faire confiance à ma petite voix intérieure ! En fait, ce désir de scène je l’ai depuis toujours. Mais ma famille étant très carrée sur le plan des études, j’ai grandi avec l’ambition d’être la meilleure en gym et à l’école, ce qui ne laissait plus vraiment de place pour mon côté artistique. Aujourd’hui je ne regrette rien, ma famille m’a poussée pour que je devienne qui je suis. Mais plus tard, face à des gens qui ne croyaient pas en moi, j’ai continué à étouffer ce rêve. En devenant danseuse au Crazy Horse, j’ai réalisé que tous ces doutes installés en moi n’étaient en fait pas les miens, et que cette passion était bien réelle. C’était comme un nouveau souffle de vie : on prenait enfin en considération ce pan entier de ma personnalité et cela faisait de moi une personne entière et épanouie.

 

Quel tableau du Crazy vous émerveille le plus ?

J’ai une histoire particulière avec Lay Laser Lay. Ce sont les premières images du Crazy Horse que j’ai vues. J’avais environ treize ans et le spectacle de cette femme si peu vêtue mais à la fois si élégante, avait un goût d’interdit et un pouvoir de fascination incroyable sur moi. Ce tableau a profondément imprimé mes rétines, je l’ai gardé en tête de manière un peu secrète et le destin a voulu que, des années plus tard, ce soit justement le premier solo qui me soit confié au Crazy Horse. Aujourd’hui, je le trouve toujours aussi magique.

Découvrez Tina Tobago en vidéo : 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Emilie Messaoud, François Goizé
Vidéo : Paul-Henri Pesquet