ZELDA
SHOWTIME
Zelda Showtime by Paul-Henri Pesquet
Zelda Showtime et le cabaret? Voici une histoire qui commence dix ans avant sa propre naissance! On est en 1989 à Ténérife, son père danseur-chorégraphe et sa mère meneuse de revue fondent ensemble un cabaret itinérant. Zelda grandit au milieu des décors merveilleux et des costumes fabuleux, un air de fête dans la tête et des paillettes au coin des rêves… Comme prédestinée au Crazy Horse. Tenez-vous prêts, car ce soir c’est Showtime!
Zelda Showtime by Paul-Henri Pesquet
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“Mes parents m’ont appris que garder les pieds sur terre c’est ne pas perdre de vue ses rêves”
Zelda Showtime by Rémi Desclaux
Zelda Showtime by François Goizé
“Pour moi c’était une évidence de faire de la scène ma vie”
“Ma première était à la fois inattendue et tant attendue”
Zelda Showtime by Paul-Henri Pesquet

Quelle est l’origine de votre nom de scène ?

« Zelda » est le nom d’un petit personnage de jeu vidéo très débrouillard d’apparence elfique. Et « Showtime« , c’est l’histoire de ma vie, je suis quasiment née sur scène !

 

Quelle est votre histoire avec la danse ?

Mon histoire avec la danse est intimement liée à mon histoire familiale. Mes deux parents sont danseurs et gérants d’un cabaret itinérant. On peut dire que j’ai fait mes premiers pas entre les danseuses de cancan et de charleston ! À huit ans, je commence à suivre des cours de danse jazz et de cirque. À l’âge de dix ans, je monte sur scène avec mon père pour mon premier numéro de music-hall qui mêle danse et contorsion. Mes parents m’ont toujours soutenue dans ma passion de la danse et ils m’ont appris que garder les pieds sur terre, c’est ne pas perdre de vue ses rêves ! Alors à seize ans, je quitte le lycée et j’intègre l’école Rick Odums à Paris où je me forme intensément à la danse jazz, classique et contemporaine. En parallèle, je commence la danse de cabaret, toujours dans la troupe de mes parents. À dix-huit ans, je décide de travailler dans d’autres compagnies pour me confronter à un regard professionnel extérieur. C’est alors qu’un collègue me dit « tu as la tête et le corps pour danser au Crazy Horse, tu devrais passer l’audition »… Et me voilà !

 

Qu’est-ce qui vous attire tant dans ce métier passion ?

Ayant grandi dans le milieu de la danse, j’ai une notion du travail un peu particulière. Pour moi travailler, cela équivaut à danser et s’amuser ! Je ne me vois pas faire autre chose. Bien sûr, c’est énormément d’efforts, de rigueur et de sacrifices, mais cela reste avant tout de la joie, des rires dans les loges et du partage d’émotions avec le public !

 

Ton meilleur souvenir au Crazy Horse ?

C’était lors de ma première qui était à la fois inattendue et tant attendue ! J’ai été embauchée au Crazy Horse juste avant la crise de la Covid 19 en 2019. J’ai donc dû attendre deux ans avant de pouvoir monter sur scène. Ce soir-là, lorsque j’ai vu ma silhouette se projeter sur le mur du fond de scène dans le mythique costume de l’opening inspiré de la garde royale anglaise, j’ai réalisé que j’étais enfin danseuse au Crazy Horse. Et quand je me suis retournée et que j’ai découvert le public, l’émotion a été immense…

 

As-tu un talon d’Achille caché dans tes stilettos ?

Je suis quelqu’un de très sensible et émotif. Je suis un peu comme une éponge à émotions et cette empathie démesurée peut parfois me porter préjudice. Mais heureusement pour moi, c’est à ce moment-là qu’intervient en général la « Zelda » qui est en moi pour me rappeler à l’ordre et continuer à me faire avancer !

 

Quelle force fait ta particularité ?

Je suis très spontanée. Je réfléchis souvent après avoir agi. On pourrait penser que c’est une faiblesse – moi-même je l’ai longtemps cru – mais aujourd’hui, je l’assume totalement et j’en ai fait une force. La spontanéité selon moi, c’est le naturel, la sincérité, la vérité. Ce sont des valeurs auxquelles je tiens.

 

Que faites-vous lorsque vous ne dansez pas sur la scène du Crazy Horse ?

Je continue de travailler pour mes parents. Aujourd’hui ils me confient plus de responsabilités : je recrute les danseuses, j’organise les auditions et les répétitions… J’aime cette double vie : au Crazy Horse je suis au début de mon aventure, je suis en apprentissage et avec mes parents, j’ai un rôle de leader au sein de la troupe, ce qui me plaît beaucoup.

 

Quel tableau du show Totally Crazy! vous émerveille le plus ?

Rougir de désir. Le parti pris de l’éclairage en ombres chinoises en fait un numéro très esthétique, voluptueux et sensuel. La silhouette de la danseuse se découpe sur le fond de nuit dans une ambiance mystérieuse. Ses formes, ses cambrés et ses mouvements sont sublimés par ce choix artistique, c’est un régal pour les yeux.

Découvrez Zelda Showtime en vidéo : 

Photos : Paul-Henri Pesquet, Rémi Desclaux, François Goizé
Vidéo : Paul-Henri Pesquet