Vestal’s Desire : Rêverie orientale
Le voici : le numéro le plus envoûtant de l’histoire du Crazy Horse ! Sur le titre Allah’s Holiday composé en 1917 par Rudolph Friml – et qui a longtemps été la signature du Crazy Horse – cinq vestales vous font part de leur désir : sacrifier le temps d’une danse, leur pudeur ancestrale sur l’autel de la sensualité. Ce tableau iconique faisant partie du répertoire créé par Alain Bernardin est une rêverie orientale peuplée de créatures divines. L’infini balancement de leurs hanches et le va et vient des éclairages rouges et verts vous berce au rythme des cuivres languissants et vous laisse dans un agréable envoûtement.
Apparitions et disparitions
Dans ce tableau, les danseuses se montrent particulièrement énigmatiques. Habillées de lumières rouges et vertes, elles apparaissent et disparaissent dans l’obscurité sous les traits de vestales. Pour Vestal’s Desire, elles exécutent une chorégraphie prodigieusement technique, où le mouvement tourbillonnant des hanches, en désynchronisation avec le haut du corps, se révèle terriblement hypnotique. Leurs bras dessinent des hiéroglyphes, leurs déhanchés chaloupés rappellent l’ondulation des crocodiles sacrés du Nil, leur port gracieux, la majesté du Sphinx de Gizeh.
Ce soir, ne cherchez pas à déchiffrer le langage corporel des artistes, laissez-vous entraîner dans la ronde éternelle de leurs cambrures exceptionnelles. Mais soyez avertis : l’envoûtement de ce numéro ne s’arrêtera pas au tomber de rideau : quand on a vu Vestal’s Desire une fois, on ne l’oublie pas. Son charme pénétrant se glissera sous votre peau et s’imprimera dans vos rétines. Vestal’s Desire vous fera revenir au Crazy Horse, c’est promis ! En attendant, soyez tranquille, ces déesses venues d’ailleurs entretiendront le feu sacré du temple du glamour.